Des bâtiments résistants aux moisissures et aux nuisibles
L’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France a réalisé une enquête de 2007 à 2009 sur les “Effets sanitaires des moisissures dans l’habitat”. Les résultats montrent que dans un logement sur quatre, on rencontre au moins une tache d’humidité ou de moisissures. Si ces pourcentages sont extrapolés à l’ensemble de l’Ile-de-France, ils fournissent un ordre de grandeur du nombre de logements potentiellement concernés dans la région. Ainsi, 750 ?000 logements pourraient présenter des moisissures visibles. Par ailleurs certains matériaux sont fortement exposés aux termites et à défaut d’entretien peuvent être contaminés par la mérule champignon redoutable pour le bâti.
Le code de la construction et de l’habitation spécifie que «?les limites supérieures de température de chauffage sont, en dehors des périodes d’inoccupation, fixées en moyenne à 19°C pour l’ensemble des pièces d’un logement». Par ailleurs il limite l’utilisation des systèmes de climatisation en précisant que «dans les locaux dans lesquels est installé un système de refroidissement, celui-ci ne doit être mis ou maintenu en fonctionnement que lorsque la température intérieure des locaux dépasse 26°C». Ces deux règles du code de la construction ne suffisent pas à encadrer le bien être thermique dans les logements.
La VMC est censée évacuer l’accumulation de l’humidité et empêcher ainsi la formation de champignons, principalement dans les salles de bains et les cuisines, pièces particulièrement humides. Pour autant, même lorsque le système de ventilation fonctionne correctement, et que l’air de la pièce n’est pas trop humide, des moisissures peuvent apparaître sur les surfaces les plus froides.
Les solutions techniques bétons :
Bâtiments :
- S’agissant du décret d’application de l’arrêté du 19 avril 2011 (et de l’arrêté modificatif du 20 février 2012) relatif à l’étiquetage des produits de construction, des essais réalisés au CSTB ont permis de démontrer l’innocuité du BPE à travers sa classification A+ vis-à-vis du niveau d’émission en COV (Composé Organique Volatile).
- Le béton, comme tous les matériaux hygroscopiques, n’est pas un milieu favorable au développement des moisissures en raison de sa composition essentiellement minérale et de ses propriétés alcalines.
- Le béton inhibe la croissance des moisissures. Le CSTB a caractérisé le comportement du béton face à une contamination fongique. Celui-ci conclut qu’aucune croissance fongique n’a été observée par microscope sur les produits testés, ce qui traduit «une propriété fongistatique» du béton.
- Le béton ne contenant pas d’éléments nutritifs, il n’est pas sujet aux attaques de termites.
Documents techniques :
> Guide pratique Bâtiment
> B42 « Béton et confort : la santé », page 16
> B45 « Bâtiment et santé, bien être et bien vivre, toutes les solutions béton »
> D 24 « Le petit dictionnaire des idées reçues »
> Solution béton « Béton & Bien-être », n°142
> « Quoi de neuf – Béton : le matériau de tous les possibles »